Correction Bac Antilles Juin 2004

Calculatrice autorisée

 

I ) Brouillard et vitesse ( 9,5 points)

II ) Durée de fonctionnement d'une pile cuivre-aluminium ( 2,5 points)

III ) Contrôle de qualité sur l'aspirine de laboratoire ( 4 points)

III (spe) Dosage du glucose libre d'un jus de fruit ( 4 points)

 

Antilles Juin 2004 - I ) Brouillard et vitesse :

I ) Modèle simple :

1) Le champ de pesanteur terrestre dans un volume comparable à celui d’une nappe de brouillard est constant, identique en tout point.


2) La 2ème loi de Newton appliquée au centre d’inertie de la goutte dans le référentiel terrestre, permet d’exprimer son vecteur accélération :

La somme des forces extérieures appliquées au centre d'inertie de la goutte est égale au produit de la masse de la goutte par le vecteur accélération.   P = m.a  Þ   g = a

On néglige la poussée l'Archimède de l'air et la force de frottement fluide de l'air.


3) a = aZ = gZ = g  
Þ  dv/dt = g   . On intègre :  v = g.t + vZ0 = g.t  (vZ0 = 0 m.s-1 ) Þ  dz/dt = g.t 

On intègre :  z = g.t2/ 2 + z0 = g.t2 / 2     ( z0 = 0 m)


4) Lorsque la goutte atteint le sol, z = h = g.tS2 / 2  Þ tS = ( 2 h / g) = (2 x 10 / 9,8) = 1,4 s

vS = g.tS = 9,8 x 1,4 = 14 m.s-1 

II ) Frottements :

1) poussée d’Archimède : PA est une force verticale vers le haut :   PA = rair.Vg . g


2) poids de la goutte : P  est une force verticale vers le bas : P = reau . Vg . g

reau est très supérieure à rair, la poussée d'Archimède est donc négligeable devant le poids de la goutte.


3) a) On applique la 2ème loi de Newton à la goutte dans le référentiel terrestre galiléen :

P + F = m. a.

On projète sur l'axe Oz  :   P – k . v = m . a     Þ   m.g – k.v = m.dv/dt

dv/dt = - k.v / m + g   (équation (1))

b) a = - k / m   et  b = g

c) Lorsque la vitesse limite est atteinte , l'accélération a s'annule.

(1)  0 = - k.vL / m + g   Þ  vL = m.g / k

d) [k] = [m.g / vL)] = L.M.T-2 / (L.T-1) = M.T-1                [g] = [a] = M.T-2

L'unité du coefficient k est donc kg.s-1

III ) Brouillard simulé :

1) a) voir annexe 1

b) uC et i sont de sens contraire, cela respecte la convention récepteur.

On a donc  :  i(t) = dq / dt

c) q(t) = C .uC(t).     dq/dt = C.duC/dt = i(t)

d) D'après le schéma du montage, on a un circuit série. 

Loi des tensions :   Ue = uC(t) + uR(t) = uC(t) + R.i(t) = uC(t) + R.C.duC/dt

équation différentielle (2) :  Ue = uC(t) + R.C.duC/dt


2) duC/dt = (Ue/(R.C)).e – t / R.C

Ue.(1 – e –t / R.C) + RC. (Ue/(R.C)).e – t / R.C = Ue

Cette solution satisfait à l'équation différentielle (2)

IV ) Analogie mécanique-électrique

1) Les graphiques de l'annexe 2 montrent que la vitesse v et la tension uC tendent vers une valeur limite, le régime d'évolution est un régime convergent (proposition b) avec un régime transitoire et un régime permanent.


2) La constante de temps t pour un circuit RC :  t = R.C   ;  uC(t) = Ue.(1 – e – t / t )


3) v(t) = vL.(1 – e – k.t / m )   ;  uC(t) = Ue.(1 – e
– t / t )

En comparant v(t) et uC(t), on identifie k.t / m  à  t / t.     t = m / k

V ) Brouillard stabilisé :

1) Etant donné la forme et la vitesse des gouttes, on peut négliger la poussée d'Archimède et la force de frottement exercées par l'air. Dans ces conditions les seules forces à prendre en compte sont le poids et la force électrique.


2) On applique la 1ère loi de Newton à une goutte dans le référentiel terrestre supposé galiléen :

La goutte étant en équilibre, la somme des forces qui lui sont appliquées, est nulle.

  P + Fe = 0       On a donc    Fe = P


3) Fe = P  ;   ½q ½.Ue / d = m . g = r.V.g     ;   ½q ½= r.V.g .d / Ue

½q ½= 1,0.103 x [4/3 x 3,14 x (5,4.10–6)3] x 9,8 x 0,10 / 1,0.103 = 6,5.10-16 C


4) Une goutte est chargée négativement, elle est donc attirée par une charge positive.

La force Fe est verticale vers le haut , dirigée vers l'armature A, qui est donc chargée positivement  QA > 0 et QB < 0.

Ce résultat est cohérent avec celui de la question 3 .

Annexe 1 A rendre avec la copie

 

 

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Antilles Juin 2004 - II ) Durée de fonctionnement d'une pile cuivre-aluminium :

 

1) Schéma de la pile :

 

 

2) Dans le circuit, le courant circule de la borne + de la pile vers la borne – de la pile.

La plaque de cuivre est donc la borne + et celle d'aluminium, la borne - .

 

3) A l'électrode de cuivre :  Cu2+(aq) + 2 e-  = Cu(s)

A l'électrode d'aluminium :  Al(s) = Al3+(aq) + 3 e-  

 

4) a) Qr i  = [Al3+]2 / [Cu2+]3 = (5,0.10-1)2 / (5,0.10-1)3 = 2,0

b) Qr i  < K , le système chimique évolue donc dans le sens direct de l'équation (1).

L'électrode d'aluminium fournit donc des électrons au circuit, il s'agit bien de la borne – de la pile et le courant circule bien de l'électrode de cuivre vers celle d'aluminium.

 

5) a) n(Cu2+)i = [Cu2+]i.V1i = 5,0.10-1 x 50.10-3 = 2,5.10-2 mol

n(Al)i = m(Al) / M(Al) = 1,0 / 27,0 = 3,7.10-2 mol

Si la réaction est totale, la quantité finale du réactif limitant est nulle .

Si Cu2+ est le réactif limitant, n(Cu2+)f = 0 = 2,5.10-2 – 3xmax  Þ xmax = 8,3.10-3 mol.

Si Al est le réactif limitant, n(Al)f = 0 = 3,7.10-2 – 2xmax  Þ xmax = 18,5.10-3 mol

Le réactif limitant est donc Cu2+ et xmax = 8,3.10-3 mol (avancement maximal)

b) D'après la demi-équation du couple Cu2+ /Cu,   n(e- )max = 2 n(Cu2+)i = 5,0.10-2 mol

Quantité maximale d'électricité débitée par la pile : 

Q = n(e- ) . F = 4800 C  ( = 4800 / 3600 = 1,3 A.h )       (1 C = 1 A.s)

 

 

ANNEXE 3  à rendre avec la copie

 

Tableau descriptif de l'évolution du système :

Equation

   3 Cu2+(aq)   +    2 Al(s)       =      3 Cu(s)    +   2 Al3+(aq)

Etat du système

Avancement (mol)

Quantités de matière (mol)

Etat initial

0

2,5.10-2

3,7.10-2

14.10–2

2,5.10–2

En cours de transformation

x

2,5.10-2 – 3x

3,7.10-2 – 2x

14.10-2 + 3x

2,5.10-2 + 2x

.

 

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Antilles Juin 2004 - III )Contrôle de qualité sur l'aspirine de laboratoire :

I ) Synthèse de l'aspirine :


1) équation :

Cette réaction est assez rapide, totale et exothermique.

 

2) L’acide sulfurique est un catalyseur de la réaction. Il accélère la réaction.

 

3) n(ac. salicylique) = n1 = m1 / M1 = 10,00 / 138 = 7,25.10-2 mol

n(anh.ethan.) = n2 = m2 / M2 = m2.V2 / M2 = 1,08 x 15,0 / 102 = 1,59.10-1 mol

 

4) D'après l'équation, l'anhydride éthanoïque est en excès et l'acide salicylique est le réactif limitant, xmax = n1 = 7,25.10-2 mol

mmax = nmax. Masp. = xmax . Masp. = 7,25.10-2 x 180 = 13,0 g

 

5) rendement = mexp / mmax = 9,80 / 13,0 = 0,754 = 75,4 %

II ) Pureté de l'aspirine synthétisée :

Dépôt 1 : aspirine synthétisée

 

Dépôt 2 : acide acétylsalicylique pur

 

Dépôt 3 : acide salicylique

 

 

 

 

1) rf (aspirine) = daspirine / déluant = 2,3 / 3,4 = 0,68

 

2) D'après le chromatogramme, le rapport frontal de l'aspirine synthétisée et celui de l'aspirine pure sont identiques. On peut en déduire que l’aspirine synthétisée par les élèves est pure.

III ) Dosage de l'aspirine synthétisée :

1) équation :   HA(aq) + HO-(aq) = A(aq) + H2O(l)

 

2) Avant l'équivalence, on ajoute des ions Na+ et HO- , la réaction consomme des ions HO-  et des espèces HA(aq) et forme de l'eau et des ions A-(aq). La conductivité augmente peu.

Après l'équivalence, il n'y a plus de réaction et on ajoute toujours les ions Na+ et HO-  , la conductivité augmente donc plus rapidement.

L'équivalence se situe à l'intersection des deux droites. (voir graphique)

D'après le graphique, VBE = 7,0 mL

 

3) A l'équivalence, les réactifs ont été ajoutés et consommés dans les proportions stœchiométriques de l'équation.

n(HA)0 = n(HO-)E    Þ  CA.VA = CB .VBE

CA = CB .VBE / VA = 1,0.10-1 x 7,0 / 100 = 7,0.10-3 mol.L-1

 

4) nA = CA . VS = 7,0.10-3 x 250 .10-3 = 1,75.10-3 mol

mA = nA.MA = 1,75.10-3 x 180 = 0,315 g

Ce résultat est conforme à ce qui est attendu ( mi = 0,32g) en tenant compte des erreurs expérimentales.

 

Annexe 4 à rendre avec la copie

 

 

 

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Antilles Juin 2004 - III ) (spe) Dosage du glucose libre d'un jus de fruit :

1. Mélange initial :

nD = [I2(aq)] x V0 = 2,0.10–2 x 20,0.10-3 = 4,0.10-4 mol

2. Réaction entre le glucose et le diiode

I2(aq) + 3 HO(aq) + RCOH(aq)  =  RCOO(aq)  + 2 H2O  + 2 I(aq)

2.1. demi-équation :  I2(aq)  + 2 e- = 2 I(aq).

2.2. Dans l'équation, I2 (oxydant) réagit avec RCOH, qui est donc réducteur, pour former

I- (réducteur) et RCOO- , qui est donc l'oxydant du couple.

La demi-équation le confirme:   RCOH(aq) + H2O(l) = 3 H+(aq) + 2e- + RCOO(aq).

Soit en milieu basique : RCOH(aq) + 3 HO-(aq) = 2 H2O(l) + 2e- + RCOO(aq).

2.3. La solution reste partiellement colorée à l'état final, il reste donc du diiode, qui est donc en excès, le glucose RCOH est donc le réactif limitant.

2.4.1. Tableau d'avancement (x représente l’avancement de la réaction).

 

          I2(aq)     + 3 HO(aq) + RCOH(aq) = RCOO(aq)+ 2 H2O+ 2 I(aq)

État initial (mol)

0

nD = 4,0.10-5

excès

nG

0

excès

0

État intermédiaire (mol)

x

nD - x

excès

nG - x

x

excès

2 x

État final en fonction de xmax (mol)

xmax

nR = nD – xmax

excès

nG – xmax = 0

xmax

excès

2 xmax

 

2.4.2. Le glucose est le réactif limitant. nG f = 0 = nG – xmax Þ xmax = nG
nR = nD – xmax = nD - nG  Þ nG = nD - nR

3. Dosage du diiode en excès

3.1. Cette courbe est une droite passant par l'origine. On peut donc en déduire que l'absorbance A est proportionnelle à la concentration [I2].   A = k.[I2]

 

3.2. A = 1,5.

On reporte cette valeur sur la courbe , on projète sur la droite pour déterminer la concentration correspondante.

D'après le tracé, [I2] = 3,0.10-3 mol.L-1  

 

nR = [I2] x V = 3,0.10-3 x 50.10-3 = 1,5.10-4 mol

 

3.3. nG = nD - nR = 4,0.10-4 – 1,5.10-4 = 2,5.10-4 mol 

4. Conclusion

nG est la quantité de glucose présente dans 2,0 mL de jus de fruit. Il y en a 500 fois plus dans 1 L

nG' = nG x 1,0 / 2,0.10-3 = nG x 500 = 0,125 mol  ;  mG = nG' x MG = 0,125 x 180 = 22,5 g » 23 g

 

 

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