Correction Bac France - Juin 2005

Calculatrice NON autorisée

 

I ) Modélisation d'une alarme (4 points)

II ) Quatre satellites artificiels parmi bien d'autres (5,5 points)

III ) Les indicateurs colorés naturels de la cuisine à la chimie (6,5 points)

I ) Modulation et démodulation d'amplitude (4 points) (spe)

 

France - Juin 2005 - I ) Modélisation d'une alarme :

I ) Première partie :

1) Etude de la charge du condensateur dans le circuit RC :

a)

 


b) Pour déterminer , on peut utiliser la méthode de la tangente à l'origine, elle coupe l'asymptote

u = E  au temps t = t. D'après la figure 2, t vaut 51s.

 

c) t = R.C = 47.103 x 1,1.103.10-6 » 52 s.

Cette valeur correspond à celle obtenue par détermination graphique aux erreurs de lecture près.

 

2) Déclenchement de l'alarme :

2.1) pour uAB = 8 V, t vaut environ 114 s.   Dt = 114 s

 

2.2) En fermant la porte, on court-circuite le condensateur, sa tension s'annule.

uAB < 8 V, la sirène ne peut pas se déclencher.

II ) Deuxième partie :

1) Pour la courbe (a), le régime est pseudo-périodique. Elle correspond à la plus petite résistance R1 = 160 W car plus cette résistance est faible, plus les oscillations sont importantes et se rapprochent d'une sinusoïde.

Pour la courbe (b), le régime est apériodique. Elle correspond à la résistance R2 = 2,4 kW.

 

2) Au bout d'un certain temps, uAB est constante, la charge q du condensateur est donc constante

(q = C.uAB), l'intensité i s'annule donc (i = dq/dt).

 

3) Loi des tensions :  E = uL + uR + uAB = L.di/dt + R.i + uAB

Au bout d'un certain temps, i = 0, di/dt = 0, uAB = E = 9,0 V

 

4) L'inconvénient d'un régime associé à la courbe (a) est que  la tension uAB dépasse la valeur limite beaucoup plus vite que dans le régime associé à la courbe (b).

 

5) R = 47.103 W  ,   C = 1,1.103.10-6 F  ,  L < 1.10-3 H

(R/2). (C/L) > (47.103/2) x (1,1.10-3 / 1.10-3) > (47.103/2) > 1

Il n'y a donc pas d'oscillations dans le circuit d'alarme.


Annexe

 

 

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France - Juin 2005 - II ) Quatre satellites artificiels parmi bien d'autres :

 

I ) Le premier satellite artificiel :

1.1) F = F . uN = (G.MT.m / (RT+h)2) uN


1.2) On applique la 2ème loi de Newton dans le référentiel géocentrique supposé galiléen :  F = m. a

a = (G.MT / (RT+h)2) . uN

 

 

2.1.1) Dans le repère de Frenet,  a = (v2 /(RT+h)).uN + dv/dt . uT = (G.MT / (RT+h)2) . uN

On a donc :  (v2 /(RT+h) = (G.MT / (RT+h)2    et    dv/dt = 0 .

La dérivée de la vitesse est nulle, la vitesse est donc constante.

 

2.1.2) (v2 /(RT+h) = (G.MT / (RT+h)2    ;   v = (G.MT / (RT+h))

 

2.1.3) v = D / T = 2 p (RT+h) / T = (G.MT / (RT+h))

T = 2 p (RT+h)3/2 / (G.MT)1/2

T2 = 4 p2 (RT+h)3 / (G.MT)   ;  T2 / (RT+h)3 = 4 p2/ (G.MT) = constante  ( 3ème loi de Kepler)

 

2.2) Cas d'un satellite géostationnaire :

2.2.1) Un satellite géostationnaire reste toujours à la verticale d'un même point de la Terre, sa période est de 24 heures.

 

2.2.2) a) Dans le cas de la figure 2, la 2ème loi de Newton n'est pas applicable.

aN est perpendiculaire à la trajectoire dans le plan de la trajectoire et F est dirigée dans l'axe satellite-Terre, ces deux vecteurs n'ont donc pas même direction selon la figure 2, m. aN ¹ F

b) La figure 3 ne correspond pas à un satellite géostationnaire car l'axe de rotation du satellite et celui de rotation de la Terre sont différents, le satellite ne peut donc pas rester à la verticale d'un même point de la Terre. Seules la figure 1 correspond à un satellite géostationnaire.

 

3.1) 1ère loi de Kepler : Dans le référentiel géocentrique, le centre d'un satellite de la Terre décrit une trajectoire elliptique dont la Terre est l'un des foyers.

3ème loi de Kepler : T2 / a3 = constante (a : demi-grand axe)

 

3.2)

 

 

 

 

3.3) En considérant des aires égales SA (rouge) et SP (jaune) autour de A et P, balayées pendant une durée égale, on constate que la distance à parcourir pour le satellite est bien plus grande pour l'aire SP que celle pour l'aire SA, la vitesse autour de P est donc plus grande que celle autour de A. La vitesse n'est donc pas constante.

 

3.4) La question précédente montre que la vitesse en P est maximale et la vitesse en A est minimale.

 

4) Les missions des satellites artificiels :

4.1) Les longueurs d'onde du domaine visible sont comprises entre 400 nm et 800 nm.

Celles de l'Infrarouge sont supérieures à 800 nm, celles des Ultraviolets sont inférieures à 400 nm.

 

4.2) c = l / T = l . f   ;  fmax = c / lmin = 3,0.108 / 400.10-9 = 0,75.1015 = 7,5.1014 Hz

fmin = c / lmax = 3,0.108 / 800.10-9 = fmax/2 = 3,75.1014 Hz

 

4.3) La valeur de longueur d'onde l dépend du milieu car la célérité de la lumière dépend du mileu.

 

 

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France - Juin 2005 - III ) Les indicateurs colorés naturels de la cuisine à la chimie :

I ) Des indicateurs colorés en cuisine :

1) Un indicateur coloré acido basique est un couple acide/base dont les formes acide et basique n'ont pas la même couleur. Il change donc de couleur selon le pH de la solution où il se trouve.

 

2) Le vinaigre est acide car le chou est violet en sa présence.

Le détergent est basique car le chou est vert en sa présence.

II ) Des indicateurs colorés pour les titrages :

1) Il faut utiliser une pipette jaugée de volume V1 et une fiole jaugée de volume V2.

La dilution étant de 10, V2 / V1 doit valoir 10.

Les valeurs qui correspondent sont : V1 = 20,0 mL et V2 = 200,0 mL.

 

2) Réaction de titrage :

a)   HA(aq) + HO-(aq) = A-(aq) + H2O(l)

Une réaction de titrage doit être totale, on peut l'écrire :  HA(aq) + HO-(aq) ® A-(aq) + H2O(l)  

 

b) D'après la courbe, VBE est voisin de 10 mL. Pour VB = 6 mL, la quantité d'ions HO-  versé est donc inférieure à celle de l'acide HA, l'ion HO-  est donc le réactif limitant.

 

c) Si la réaction est totale, n(HO-)f = 0 = n(HO-)0 – xmax   

xmax = n(HO-)0 = cB . VB = 1,0.10-1 x 6,0.10-3 = 6,0.10-4 mol

 

d) D'après la courbe, pour VB = 6,0 mL, pH = 5,0 mL.  [H3O+]f = 10-pH = 10-5,0 = 1,0.10-5 mol.L-1

[HO-]f = Ke / [H3O+ ]f = 10-14 / 10-5,0 = 1,0.10-9 mol.L-1

n(HO-)f = [HO-]f . VT = 1,0.10-9 x 76,0.10-3 = 7,6.10-11 mol   ( il faut tenir compte de l'eau)

n(HO-)f = n(HO-)0 – xf = xmax – xf  ;  xf = xmax – n(HO-)f  

t = xf / xmax = (xmax – n(HO-)f) / xmax = (6,0.10-4 – 7,6.10-11) / 6,0.10-4 = 100 %

La transformation est donc totale.

 

3) Détermination par titrage de la concentration molaire en acide éthanoïque apporté du vinaigre:

a) A l'équivalence, dpH/dt est maximum, on lit sur le graphique, VBE = 10 mL.

On peut aussi utiliser la méthode des tangentes lorsqu'on n'a pas le tracé de la dérivée mais elle est moins précise.

(méthode valable ici)

 

b) A l'équivalence,  d'après l'équation, n(HA)0 = n(HO-)versé à l'équivalence   ;   cA . VA = cB . VBE

cA = cB . VBE / VA = 1,0.10-1 x 10,0.10-3 / 10,0.10-3 = 1,0.10-1 mol.L-1

On a dilué par 10.   c0 = 10 cA = 1,0 mol.L-1

 

4) Retour historique ...

a) HAind (aq) + H2O(l) = A-ind (aq) + H3O+(aq)   Ki = [A-ind]éq.[H3O+]éq / [HAind]éq

[A-ind]éq / [HAind]éq = Ki / [H3O+]éq = 10-pKi / 10-pH = 10pH –pKi

 

b) Pour l'artichaut, pour VB = 9,8 mL, [A-ind]éq / [HAind]éq = 10pH –pKi = 106,5 – 7,5 = 1,0.10-1


 

Artichaut

Betterave

 

VB = 9,8 mL

VB = 10,1 mL

VB = 9,8 mL

VB = 10,1 mL

[A-ind]éq / [HAind]éq

1,0.10-1

1,0.10-3

1,0.10-5

1,0.10-1

couleur

incolore

jaune

rouge

rouge

 

c) couleurs indiquées dans le tableau

 

d) La betterave n'est pas adaptée car elle ne change pas de couleur.

L'artichaut est l'indicateur adapté.

 

e) Si le vinaigre est coloré, on ne voit pas le virage de l'incolore au jaune de l'indicateur.

 

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France - Juin 2005 - I ) Modulation et démodulation d'amplitude (spe)

 

I ) Analyse du son émis par une flûte à bec :

1) Le son n'est pas pur car le spectre de la figure 1 montre qu'il y a des harmoniques.

 

2) La fréquence du fondamental est la plus petite du spectre, soit 790 Hz.

 

3) D'après le spectre , il y a 5 harmoniques de fréquences f1 = 1580 Hz, f2= 2370 Hz,

f3 = 3160 Hz, f4 = 3950 Hz, f5 = 4740 Hz.

II ) Modulation d'amplitude :

1) La tension u1(t) est appelée porteuse, sa fréquence est très grande par rapport à celle de la note "sol". On peut ainsi envoyer cette onde sur de longue distance.

 

2) On retrouve le signal modulant sur l'enregistrement au niveau des maxima de la tension modulée s(t), l'enveloppe de la courbe.

 

3) Smax = 2,5 V ,  Smin = 1,4 V  ,  m = (2,5 – 1,4) / (2,5 + 1,4) = 1,1 / 3,9 = 11 / 39 = 0,28 < 1

La qualité de la modulation est donc bonne.

III ) Démodulation :

1) a) Le condensateur se décharge lorsque la diode est bloquée.

 

b) t1 = R1 . C1

 

c) Pour R1 = 15 kW, t1 = 15.103 x 1,0.10-9 = 1,5.10-5 s

Pour R1 = 150 kW, t1 = 150.103 x 1,0.10-9 = 1,5.10-4 s

 

d) Pour obtenir une bonne démodulation, il faut que T << t1 < Tsignal .

T = 1 / f = 1 / 100.103 = 1,0.10-5 s

La seule résistance qui convient, est celle dont la valeur est 150 kW.

La courbe 1 montre une mauvaise démodulation, la courbe 2 correspond à une bonne démodulation soit celle correspondant à la résistance de 150 kW.

La courbe 1 correspond donc à la résistance de 15 kW.

 

2) La courbe 2 présente une composante continue en plus par rapport à la courbe 3.

L'ensemble ( R2-C2) série a pour rôle de supprimer la composante continue présente dans la tension uBM pour obtenir la tension uDM.

IV ) Analyse du signal obtenu après démodulation :

1) La hauteur du son dépend de la fréquence du son. Or ici, les deux sons ont la même fréquence de 790 Hz. Ils ont donc la même hauteur.

 

2) Par contre, le timbre serait différent car les spectres des 2 sons sont différents, il manque notamment l'harmonique n°5 dans le son obtenu après démodulation.

 

 

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