Sujet Bac Amérique du Sud Novembre 2005

Calculatrice autorisée

 

I ) Etude d'un dipole RL (4 points)

II ) Les oscillateurs mécaniques (5,5 points)

III ) Cinétique de la saponification de l'éthanoate d'éthyle (6,5 points)
I ) Emission et réception d'une onde radio (spe) (4 points)

 

Amérique du Sud Novembre 2005 - I ) Etude d'un dipole RL :


On se propose d’étudier l’établissement du courant dans un dipôle comportant une bobine et un conducteur ohmique lorsque celui-ci est soumis à un échelon de tension de valeur E.

Le conducteur ohmique a une résistance R.

La bobine sans noyau de fer doux, a une inductance L ; sa résistance r est négligeable devant R.

Les valeurs de E, R, L sont réglables.

 

On dispose d’un système d’acquisition de données et d’un logiciel adapté pour le traitement des données.

 

On réalise le montage ci-contre :

 

 

On réalise une première expérience (expérience A) pour laquelle les réglages sont les suivants :

L = 0,10 H ; R = 1,0 kW ; E = 6,0 V.

A l’instant de date t = 0 s, on ferme l’interrupteur K.

1.1) On veut suivre l’évolution de l’intensité i du courant en fonction du temps.

Quelle tension doit-on enregistrer et quelle opération doit-on demander au logiciel pour réaliser cette observation ? Justifier la réponse.

 

1.2) On obtient le graphe suivant (la tangente à la courbe au point origine est tracée) :

 

 

1.2.1) Déterminer graphiquement la valeur I de l’intensité du courant en régime permanent en explicitant la démarche.

1.2.2) Déterminer graphiquement la constante de temps t du dipôle RL étudié en explicitant la démarche.

1.2.3) Cette valeur correspond-elle à celle attendue théoriquement ? Justifier la réponse.

 

1.3) Etude analytique.

1.3.1) Etablir l’équation différentielle vérifiée par l’intensité du courant i(t).

On rappelle que l’équation différentielle cherchée est une relation entre la fonction i(t) et sa dérivée par rapport au temps di/dt.

1.3.2) En déduire l’expression de l’intensité I du courant en régime permanent. Calculer sa valeur.

 

2) Influence de différents paramètres.

Afin d’étudier l’influence de différents paramètres, on réalise trois autres expériences en modifiant chaque fois l’un de ces paramètres. Le tableau suivant récapitule les valeurs données à E, R et L lors des quatre acquisitions.

 

 

E (V)

R (kW)

L (H)

Expérience A

6,0

1,0

0,10

Expérience B

12,0

1,0

0,10

Expérience C

6,0

0,50

0,10

Expérience D

6,0

1,0

0,20

 

Associer chacun des graphes (2), (3), (4) à une expérience en justifiant précisément chaque choix.

 

 

©Sciences Mont Blanc

 

 

 

Amérique du Sud Novembre 2005 - II ) Les oscillateurs mécaniques :

 

Les parties A et B sont indépendantes. Dans tout ce qui suit, les frottements sont négligés.

Partie A : pendule simple.

On étudie un pendule simple constitué d’une masse ponctuelle m, attachée à l’une des extrémités d’un fil inextensible, de masse négligeable et de longueur L.

Ce pendule est placé dans le champ de pesanteur dans le référentiel terrestre considéré comme galiléen.

L’autre extrémité du fil est attachée en un point fixe A.

Ecarté de sa position d’équilibre G0, le pendule oscille sans frottements avec une amplitude bm.

Gi est la position initiale à partir de laquelle le pendule est abandonné sans vitesse.

Une position quelconque G est repérée par b , élongation angulaire mesurée à partir de la position d’équilibre.

 

Etude énergétique.

Donner l’expression de l’énergie cinétique en G.

On prendra l’origine des énergies potentielles en G0, origine de l’axe des z.

On montre que, dans ce cas, l’énergie potentielle en G peut se mettre sous la forme :

EP = mgL(1 – cosb ) .

Donner l’expression de l’énergie mécanique en fonction de m, g, L, v et b.

Pourquoi l’énergie mécanique se conserve-t-elle ?

 

Exploitation.

Exprimer la vitesse au passage par la position d’équilibre en fonction de g, L et bm.

Calculer sa valeur.

Données :  g = 10 m.s–2 ; L = 1,0 m ; cosbm = 0,95.

 

Isochronisme.

Enoncer la loi d’isochronisme des petites oscillations.

Choisir l’expression correcte de la période parmi les suivantes, en justifiant par une analyse dimensionnelle :

T0 = 2p (g / L)          T0 = 2p (bm / L)        T0 = 2p (L / g)          T0 = 2p (m / L)

Partie B : oscillateur élastique.

Un solide (S) de masse m, de centre d’inertie G, peut glisser sans frottements sur une tige horizontale. Il est accroché à un ressort (R) à spires non jointives, de raideur k = 4,0 N.m-1. L’ensemble constitue un oscillateur élastique horizontal, non amorti.

La masse du ressort est négligeable devant m et (S) entoure la tige de telle sorte que G se trouve sur l’axe de celle-ci (voir schéma page suivante).

On étudie le mouvement de translation du solide (S) dans le référentiel terrestre supposé galiléen. Lorsque le solide (S) est à l’équilibre, son centre d’inertie G se situe à la verticale du point O, origine de l’axe des abscisses.

Le solide est écarté de 10 cm de sa position d’équilibre et abandonné sans vitesse initiale à la date t = 0 s.

 

Dispositif expérimental :

 

 

On procède à l’enregistrement des positions successives de G au cours du temps par un dispositif approprié.

On obtient la courbe ci-dessous :

 

Etude dynamique.

1.1) Reproduire sur la copie le schéma du dispositif expérimental ci-dessus. Représenter et nommer les forces en G, sans souci d’échelle, s’exerçant sur le solide (S).

1.2) En appliquant la deuxième loi de Newton au solide (S), établir l’équation différentielle (relation entre x et ses dérivées par rapport au temps) régissant le mouvement de son centre d’inertie G.

1.3) Une solution de l’équation différentielle peut s’écrire sous la forme :

x(t) = Xm cos(2 p.t / T0 + j )    (Xm est l’amplitude et j la phase initiale)

Retrouver l’expression de la période T0 en fonction de m et de k.

 

Etude énergétique.

L’énergie potentielle de pesanteur est choisie nulle dans le plan horizontal passant par G.

2.1) Donner l’expression littérale de l’énergie mécanique du système {ressort + solide}, en fonction de k, m, x et sa dérivée première.

2.2) A partir de l’enregistrement ci-dessus, trouver pour quelles dates l’énergie potentielle élastique du système {ressort + solide} est maximale. Que vaut alors l’énergie cinétique ?

2.3) Calculer la valeur de l’énergie mécanique du système.

Partie C : comparaison des périodes.

Les comportements des deux pendules précédents sont maintenant envisagés sur la Lune.

Parmi les hypothèses ci-dessous, choisir pour chaque pendule celle qui est correcte. Justifier.

Hypothèse 1

Hypothèse 2

Hypothèse 3

T0 ne varie pas

T0 augmente

T0 diminue

 

        

©Sciences Mont Blanc

 

 

 

Amérique du Sud Novembre 2005 - III ) Cinétique de la saponification de l'éthanoate d'éthyle :

L’éthanoate d’éthyle.

 

L’éthanoate d’éthyle (C4H8O2) est un liquide incolore de formule semi-développée :

1.1) Recopier la formule semi-développée sur la copie et entourer le groupement fonctionnel.

1.2) A quelle famille de composés organiques l’éthanoate d’éthyle appartient-il ?

Saponification de l’éthanoate d’éthyle.

C’est la réaction entre l’éthanoate d’éthyle et une solution de soude (par exemple).

L’équation chimique associée à la réaction s’écrit :

C4H8O2 (aq)  +  Na+(aq)  +  HO(aq)   =  Na+(aq)  + A(aq)  +  B(aq).

Ecrire la formule semi-développée de l’espèce chimique A. Donner son nom.

 

2.2) La réaction est-elle limitée ou totale ?

Etude expérimentale de la cinétique de la saponification par conductimétrie.

A un instant choisi comme date t = 0, on introduit de l’éthanoate d’éthyle dans un bécher contenant une solution de soude.

On obtient un volume V = 100,0 mL de solution où les concentrations de toutes les espèces chimiques valent

c0 = 1,0 ´ 10 –2 mol.L-1 = 10 mol.m -3.

La température est maintenue égale à 30°C. On plonge dans le mélange la sonde d’un conductimètre qui permet de mesurer à chaque instant la conductivité s de la solution.

 

Le tableau ci-dessous regroupe quelques valeurs.

t en min

0

5

9

13

20

27

¥

s en S.m-1

0,250

0,210

0,192

0,178

0,160

0,148

0,091

3.1) Evolution de la transformation.

Soit x(t) l’avancement de la transformation à un instant t.

Compléter le tableau fourni en annexe à rendre avec la copie.

Dans ce tableau t = ¥ correspond à un instant de date très grande où la transformation chimique est supposée terminée.

 

3.2) La conductimétrie.

3.2.1) Quelles sont les espèces chimiques responsables du caractère conducteur de la solution ?

3.2.2) Pourquoi la conductivité de la solution diminue-t-elle ?

Données : conductivités molaires ioniques l en S.m².mol–1

ion Na+(aq) : l(Na+) = 5,0. 10 –3 ; ion HO(aq) : l(HO-) = 2,0.10 –2 ;  ion A(aq) : l(A-) = 4,1.10 –3 

3.2.3) Exprimer st, valeur de la conductivité de la solution à un instant t en fonction de c0, V, x(t) et des conductivités molaires ioniques.

3.2.4) Les expressions de s0 et s¥ , valeurs de la conductivité de la solution à l’instant t = 0 et au bout d’une durée très grande, sont : s0 = (l(Na+) + l(HO-)).c0 ; s¥, = (l(Na+) + l(A-)).c0

Justifier ces expressions.

3.2.5) Montrer que l’avancement x(t) peut être calculé par l’expression :

x(t) = c0.V.( s0 - st) / (s0 - s¥).

 

3.3) Etude cinétique.

La relation trouvée au 3.2.5) permet de calculer les valeurs de l’avancement x(t) à chaque instant. Le graphe fourni en annexe à rendre avec la copie représente l’évolution de l’avancement x(t) en fonction du temps.

3.3.1) Donner l’expression de la vitesse volumique de réaction en précisant les unités.

3.3.2) Expliquer la méthode permettant d’évaluer graphiquement cette vitesse à un instant donné.

3.3.3) Comment évolue cette vitesse au cours de la transformation chimique ?

Quel est le facteur cinétique mis en jeu ?

3.3.4) Calculer l’avancement maximal.

3.3.5) Définir le temps de demi-réaction. Trouver sa valeur à partir du graphe fourni en annexe.

3.3.6) On reproduit la même expérience à une température de 20°C.

Tracer, sur le graphe fourni en annexe à rendre avec la copie, l’allure de la courbe obtenue.

On justifiera le tracé.

 

 

Annexe à rendre avec la copie

 

Réaction

C4H8O2 (aq)+ Na+(aq) + HO(aq)= Na+(aq)  +   A(aq)   +    B(aq)

instant

avancement

           

0

0

c0.V

c0.V

c0.V

c0.V

0

0

t

x(t)

 

c0.V

 

c0.V

   

¥

xmax

 

c0.V

 

c0.V

   

 

 

©Sciences Mont Blanc

 

 

 

Amérique du Sud Novembre 2005 - I ) Emission et réception d'une onde radio (spe):

 

Au cours d’une séance de travaux pratiques, les élèves réalisent un montage permettant d’émettre puis de recevoir un signal radio.

Emission du signal.

Le montage de modulation d’amplitude, utilisé pour l’émission et réalisé à l’aide d’un multiplieur, est représenté sur la figure 1 ci-contre :

Pour engendrer l’onde porteuse de fréquence F, on envoie sur l’entrée E1 du multiplieur la tension v(t) = Vmcos(2pFt).

Le signal à transmettre, de fréquence f et d’amplitude Um est

u1 (t) = Umcos(2pft). On lui ajoute une tension continue U0, appelée tension de décalage ou tension offset.

On obtient alors u(t) = U0 + u1 (t) = U0 + Umcos(2pft) qu’on envoie sur l’entrée E2.

 

A l’aide d’un dispositif d’acquisition de données, branché sur la sortie S du multiplieur, on observe sur l’écran de l’ordinateur, la courbe s(t) représentée ci-dessous (fig. 2)

 

 

Pourquoi faut-il ajouter une tension de décalage au signal à transmettre ?

Quelle condition doit vérifier le rapport m = Um / U0  pour réaliser une bonne modulation ?

(m est appelé taux de modulation).

1.2) Le multiplieur donne en sortie une tension s(t) proportionnelle au produit des tensions appliquées sur les entrées : s(t) = k.u(t).v(t) .

Le coefficient k est une constante qui ne dépend que du multiplieur.

1.2.1) Montrer que s(t) peut se mettre sous la forme s(t) = A[1 + mcos(2pft)]cos(2pFt) dans laquelle A est une constante.

1.2.2) Donner l’expression de A en fonction de k, Vm et U0.

 

1.3) En utilisant la courbe de la figure 2, déterminer f et F. Justifier la méthode utilisée.

 

2 ) Réception du signal.

La réception du signal se fait à l’aide du montage représenté ci-dessous (figure 4). Ce montage est constitué de plusieurs modules branchés les uns après les autres.

2.1) Le premier module, notée a) sur la figure 4, est le circuit d’accord.

 

 

2.1.1) Quel est son rôle ?

2.1.2) Comment procède-t-on pour "capter" une station radio ?

2.1.3) Vérifier que lorsque L = 62 mH, le circuit est accordé sur l’émetteur réalisé au 1.

Données :      C = 1,0 nF ;  p . 62 » 25

 

2.2) Le deuxième module (noté b) sur le schéma) est un détecteur de crête. Il permet de démoduler le signal reçu.

2.2.1) Que signifie démoduler le signal reçu ?

2.2.2) Un élève a représenté sur la figure 5, en trait gras, le signal qu’il observe sur l’écran lorsque le système d’acquisition est branché à la sortie du détecteur de crête.

Ce schéma vous semble-t-il correct ?

Justifier la réponse.


2.3) Quel est le rôle du troisième module (c) ?

 

 

 

©Sciences Mont Blanc